Annulé: Grande manifestation „Stop à la folie“ le 28 mars 2020 // 14h00 // Skatepark Lingnerallee

Habitation pour les gens au lieu d‘être une marchandise

Vivre à Dresde, comme dans de nombreuses autres villes, devient de plus en plus cher. Nous recevons des augmentations de loyer et payons de plus en plus de nos revenus pour le loyer. Certains ne peuvent plus payer le loyer et déménagent. D’autres sont expulsés et évincés. Ceux qui ont besoin de prestations sociales, ne peuvent pas déterminer librement leur lieu de résidence et se retrouvent en dehors du centre-ville.

Les demandeurs d’asile ne sont pas autorisés à choisir leur lieu de résidence. On peut leur prescrire leur lieu de résidence. Sortir de l’entrepôt dans un propre appartement est devenu de plus en plus difficile ces dernières années, les obstacles juridiques ont été de plus en plus élevés. La discrimination raciale sur le marché du logement entraîne une autre exclusion. Où personne ne veut vraiment vivre: dans les camps des rues Hamburger Straße et Bremer Straße, à proximité immédiate du centre de détention pour expulsion.

L’absence de domicile fixe augmente. De plus en plus de gens sont contraints de vivre dans des conditions indignes. Vivre dans de grandes villes comme Dresde devient de plus en plus un exercice stressant et un risque existentiel.

Vendre les villes dans l’intérêt de quelques-uns n’est pas une loi naturelle!

Sur le marché libre, vivre est avant tout une marchandise. Cela signifie: vous pouvez vous le permettre ou non. Cette situation a été exacerbée par la déréglementation du marché immobilier et la privatisation des appartements municipaux: une grande partie des appartements à Dresde appartiennent désormais à des sociétés à but lucratif telles que Vonovia, qui traite ses locataires/locatrices avec des augmentations de loyer non autorisées et des décompte de charges inconcevables.

Les appartements sont des objets d’investissement. Construire, construire, construire – la demande des politicien/nes conservateurs/conservatrices – ne peut donc pas être une solution. Les propriétés du centre-ville sont déjà partiellement vides en raison des attentes de bénéfices excessifs et des loyers élevés. La liquidation des villes est la conséquence d’une économie capitaliste et d’une politique antisociale et inhumaine.

Nous ne voulons plus tolérer cette injustice et cette violence.

Nous nous opposons et solidarisons.

Nous, une association nationale d’initiatives de locataires/locatrices et de groupes-de-droit à la ville, exigeons:

  1. Nous voulons des loyers sociaux et un droit sur le montant de location fondamentalement différent. Aucun profit avec le loyer!
  2. Prévenir les expulsions et le sans-abrisme. Logement d’abord dans des appartements dignes et un droit de vivre exécutoire!
  3. Fin de la vacance! Nous exigeons que la vacance spéculative soit supprimée. Légalisez les squats!
  4. Fin de la politique des camps! La ville pour tous signifie que toutes les personnes qui vivent ici ont le droit de vivre. Nous rejetons l’obligation de vivre dans un logement collectif.
  5. Vraie participation démocratique et droits collectifs des locataires/locatrices. Nous voulons participer à ce qui arrive à notre maison!
  6. Un nouveau but non lucratif dans le secteur du logement, la fin de la spéculation foncière, une socialisation de l’immobilier, la socialisation des grands entreprises de logements. L’espace de vie et le sol ne doivent pas être des biens!
  7. Un changement radical de cap dans la politique et les affaires: pour un développement urbain solidaire et écologique!